Chamonix (1037m) - Planpraz (1995m) - Grand Balcon Sud - Flégère (1877m)

Giornate di piogge continue da noi, a Nord delle Alpi invece asciutto.
Di ritorno da una trasferta a Ginevra e in Alta Savoia, decido di andare a salutare il Mont-Blanc.
Un poco invidiosi siete?
Da quanto tempo non si è visto il Re sul sito italiano?!

Oggi nebbie a nascondere tutta la Valle dell' Arve...
...Ma ecco la bellissima sorpresa all' uscita del tunnel stradale delle Houches, l' ultimo prima di arrivare a Chamonix: i venti hanno scacciato le nuvole e si apre lo scenario che, pur conosciuto, mi lascia ogni volta senza respiro, tanta è la maestà, la potenza del massiccio del Bianco!
Una camminata al cospetto del Re non me la toglie nemmeno la tendinite che mi pizzica un gluteo da settimane! Sembra poi sia caduta pochissima neve sino all' altezza del Brévent (2525 m), lato sud, sopra Chamonix e di fronte alle sue Aiguilles.
Fuori stagione quassù non cammina quasi nessuno: i mezzi meccanici sono stati messi a tacere prima dell' arrivo dell' oro bianco, la neve! e delle sue orde di fanatici...
Oggi, ciliegina sulla torta, non si sente neppure il forte traffico che sale e scende dal traforo, fastidioso ronzio: benedetti siano i Venti ed il loro padrone Eolo!
Vedrò la meta poi, intanto scelgo di salire per metà seguendo il Petit Balcon Sud (questo bellissimo appellativo mi riempie ogni volta di gioia e fierezza!), e per metà una sorta di pista di sci sconnessa, invasa da frane, gannette, arbusti.
Vento da nord-est gelido, a fare battaglia al foehn ogni volta che si sorpassa certi tornanti rivolti a sud-est: è un continuo coprirsi scoprirsi!
Arrivata alla stazione intermedia di Planpraz, scopro che una spruzzata di neve c' è, quei 10-20 centimetri che non portano ancora il peso dei corpi, ma sufficienti a nascondere le insidie del terreno, se mai volessi salire in direzione del Lac Cornu (veramente a forma di corna, a 2276 m, ma bisogna salire al Col du Lac Cornu situato a 2414m per ridiscenderne poi).
Rinuncio un poco a malincuore al lago e seguo invece il Grand Balcon Sud (nominativo ancor più glorioso di quello del fratellino!), sul quale si svolge una porzione del celebre e trafficato Tour du Mont-Blanc.

 Durante la salita ma sopratutto durante tutta questa stupenda traversata d' altitudine, al di sopra del limite delle foreste, potente è l' emozione di camminare al cospetto del Mont-Blanc: senti la sua gigantesca mole e vastità, anche senza guardarlo negli occhi! Una sensazione stupefacente, che a me capita col solo Cervino (lato Zermatt).
C' è una calamita, li vicino a te, in alto in alto, che avvolge ogni cellula del tuo corpo, l' anima, che gonfia il cuore di riconoscenza per le Bellezze della Natura, talvolta la gola di preghiere, gli occhi di lacrime...
Ma non è finita qui: anche le Aiguilles du Midi richiamano il loro scotto di ammirazione e di glorificazione!
E che dire dell' arditissima, gigantesca, rossastra guglia dei Drus?
Come non vedere con l' immaginazione, ora, lassù, la sofferta, nobile salita solitaria di Walter Bonetti sul "suo" Pilastro, ora franato a valle?
Quante ore, si, ore! a contemplare i Drus ammaliata! Anche oggi cerco continuamente la guglia con sguardi ardenti, anche perchè è li, proprio sotto i miei occhi, durante tutta la traversata e parte della ridiscesa a valle!
Irradiata di Bellezza, ritemprata, comincio a ridiscendere poco prima della stazione di Flégère.
Un sentiero a tornanti, prima, una porzione del Sentier des Gardes poi - nominativo che proviene dalle guardie forestali che lo percorrevano. Finalmente mi ritrovo sulla parte est del Petit Balcon Sud, al calar della sera, la luna arrivata anch' essa a salutare il Re ed i suoi compagni di una vita.
Magia.


Pochi i consigli di lettura: le Mont-Blanc est le plus pur poème...

I ricordi di Walter Bonatti "Le mie montagne".
"Le versant du soleil" , ricordi di Roger Frison-Roche, "il" classico per antonomasia.
"Les conquérants de l' inutile" di Lionel Terray, a parer mio uno dei libri sulla montagna e l' alpinismo da portarsi (eventualmente, se proprio anche lì si volesse leggere) sull' Isola Deserta.

Le Mont-Blanc est silence.
Nessun spunto musicale (...se non che, preparando io due concerti, i "motorini" hanno fatto molta fatica a non girare...) 
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Oggi prendo lo spunto da Winterbaer (grazie, Uschi!) che traduce le sue squisite relazioni in italiano per i non germanofoni. Rendo omaggio ai miei amici di Romandia ed Alta-Savoia, che si rammaricano di non poter leggere lo "hikr" italiano, traducendo il mio racconto in francese, con lievi cambiamenti o aggiunte.
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Hommage à mes amis en Romandie et Haute -Savoie: Charlotte, Jules, Françoise et François, Zabo et Reto, Tania, Anne et Fabien avec Natan et Charline, le Cub des Cinq des Boinays, Aude, Nicole, Gil, Alain, Miluska!
Voici mon récit en français:

Aujourd' hui les brouillards recouvrent la Vallée de l' Arve...
Même le Môle, splendide Fuji-Yama français, se cache.
...Mais voici, magnifique surprise en sortant du tunnel des Houches, le dernier avant Chamonix...
   - "Cham!" avec un ton de voix particulier, le "m" qui claque et l' indispensable point d' exclamation -
...voici que les vents ont chassé les nuages et que s' ouvre le scénario qui, bien que connu, me laisse à chaque fois bouche bée, si grande est la majesté, la puissance du Massif du Mont-Blanc!
Une randonnée face au Roi, même la tendinite qui me pique une cuisse depuis des semaines ne m' en privera pas!
Peu de traces de neige jusqu' à l' altitude du Brévent (2525 m) côté sud, au-dessus de Chamonix et en face de ses Aiguilles.
Hors saison presque personne ne vient marcher ici: on a fait taire les remontées mécaniques avant l' arrivée de l' Or Blanc, la neige! et de ses hordes de fanatiques de la glisse...
Aujourd' hui, cerise sur le gâteau, on n' entend pas même le fort trafic qui monte et descend du Tunnel du Mont-Blanc, agaçant ronflement: bénis soient les Vents et leur maître Eole!

Je déciderai mon but plus haut; pour le moment je choisis de grimper en suivant en partie le Petit Balcon Sud (cette très jolie définition me remplit à chaque fois de joie et de fierté!) et en partie une espèce de piste de ski accidentée, envahie d' éboulis de pierres, sable, terre, arbustes teigneux.
Un vent glacé de nord-ouest fait la guerre au foehn à chaque virage du sentier regardant vers sud-est: sans cesse j' ôte et remets des couches de vêtements!
Arrivée à la gare intermédiaire de Planpraz, je découvre 10-20 centimètres de neige, trop peu pour soutenir le poids d' un corps, mais suffisant à cacher les pièges du terrain alpin, si jamais je désirais monter en direction du Lac Cornu (qui a vraiment la forme d' une corne, à 2276 m, et pour atteindre lequel il faut passer par le col du même nom avant de redescendre ensuite au lac).
Je renonce un peu à contrecoeur au lac et suis plutôt le Grand Balcon Sud (nom encore plus glorieux que celui de son petit frère!), sur lequel se déroule une partie du célèbre et très fréquenté TMB (Tour du Mont Blanc, quoi! les initiales devraient suffire...).

Pendant la montée mais surtout pendant toute cette splendide traversée d' altitude au-dessus de la limite des forêts, puissante est l' émotion de marcher en présence du Mont-Blanc: on perçoit sa masse gigantesque et son immensité même sans le regarder avec les yeux!
Un sentiment de stupéfaction que je ne ressens personnellement qu' en face du Cervin.
Il y a un aimant, là,près de toi, en haut, tout en haut, qui enveloppe chaque cellule du corps, de l' âme, qui gonfle le coeur de reconnaissance devant la Beauté de la Nature, et parfois la gorge de prières, et les yeux de larmes...
Mais ce n' est pas tout: les Aiguilles de Chamonix demandent elles aussi leur récompense en admiration et glorification!
Et que dire de l' audacieuse, gigantesque rousse pointe des Drus?
Comment ne pas voir avec l' imagination, à présent, là-haut, la combattue noble ascension solitaire de Walter Bonatti sur "son" pilier, à présent écroulé?
Combiend' heures, oui! d' heures passées à contempler, comme ensorcelée, les Drus?
A présent encore je guette sans cesse la pointe avec des regards ardents, elle, juste sous mes yeux, durant toute la traversée et une partie de la redescente dans la vallée!

Irradiée de Beauté, revigorée, je commence la descente juste avant la gare de La Flégère.
Un sentier en virages d' abord, ensuite une partie du Sentier des Gardes - nom qui lui vient des gardes forestiers qui le parcouraient.
Finalement, je retrouve la partie est du Petit Balcon Sud à la tombée de la nuit, la lune se levant elle aussi pour saluer le Roi et ses compagnons d' une vie entière.
Magie.