De la prairie du Grütli à Flüelen
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Cette randonnée suit l’itinéraire de la « Voie suisse », sentier thématique qui retrace les étapes de la construction de la Confédération.
A Lucerne, nous embarquons à bord du Schiller, bateau à vapeur d’époque dont la machinerie rutilante et les salons ornés de boiseries font l’admiration des passagers. Les arrêts à Weggis, Vitznau, Beckenried et Brunnen nous valent de traverser deux ou trois fois le lac de part en part. Avec le foehn qui balaie la surface du lac, l’équipage a fort à faire pour amarrer le bateau aux débarcadères.
Depuis la prairie du Grütli, point de départ de notre randonnée, nous suivons au flanc du Sunnenberg un chemin forestier qui remonte assez loin vers le nord où il rejoint la route menant à Seelisberg. Un autre sentier aurait permis de gagner directement Oberdorf depuis le Grütli, mais la traversée de Seelisberg n’est pas sans intérêt : de belles bâtisses du début du XXe témoignent encore de ce que fut naguère le Grand Hôtel Sonnenberg.
Après Oberdorf, on quitte la route pour rejoindre Marienhöhe, promontoire rocheux d’où l’on a une des premières belles vues sur le lac d’Uri et les Mythen. Plus loin, en contrebas du Niederbauen-Chulm, par delà la station de départ de la télécabine qui monte vers un alpage, on entrevoit un petit lac nommé très opportunément « Seeli ». Difficile en effet de prétendre à une autre appellation quand on est à proximité d’un géant comme le lac des Quatre-Cantons.
Le sentier s’enfonce de nouveau dans la forêt puis rejoint la route près du château de Beroldigen. Le ciel s’est assombri et le vent s’est remis à souffler en rafales, mais le soleil réapparaît idéalement au moment où nous nous arrêtons pour pique-niquer. Nous continuerons ensuite sur Bauen en suivant un très joli sentier qui descend rapidement vers le lac par des degrés de pierre grise.
A partir de Bauen, l’itinéraire suivra la rive du lac jusqu’à Flüelen. Le chemin semble d’abord se diriger vers le tunnel routier, mais il s’en écarte juste avant pour rejoindre, par un passage extérieur, un tunnel parallèle plus grossier - probablement l’ancien tunnel routier - où des places de pique-nique ont été aménagées dans des cavités rocheuses ouvrant sur le lac. On y trouve aussi, de manière inattendue, plusieurs sculptures en bois. A Isleten, nous assistons à un ballet de véliplanchistes, dont les voiles poussées par les assauts du vent se dispersent en taches de couleur vive sur le gris bleu du lac.
Il nous vient soudain à l’esprit que nous n’avons encore vu aucune des bornes signalant la « Voie suisse ». En fait, nous sommes déjà sans le savoir sur le tronçon du canton de Berne. La première borne que je remarquerai est celle du canton de Fribourg; elle porte le chiffre 1481, date d’entrée du canton dans la Confédération. Nous quittons peu après le chemin pédestre, qui continue sous le tablier de l’autoroute, pour couper à travers le delta de la Reuss, ses prés verts, ses champs de roseaux, ses bras de rivière. Nous retrouvons la « Voie suisse » deux kilomètres plus loin et 20 ans plus tard, lorsque nous atteignons la borne des deux Bâle (entrées dans la Confédération en 1501).
Nous enjambons ensuite un pont sur la Reuss puis gagnons la gare par une petite route qui débouche à proximité du chantier naval.
Tourengänger:
Elisabeth
Communities: Randonneur
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