Mont Kenya - Batian : Voie Normale par la traversée du Nelion
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Souvenir d'ancien combattant que je relate ici vu le peu d'infos disponibles sur cette extraordinaire montagne. De ma modeste carrière de globe-trotter alpiniste, c'est l'un de mes souvenirs les plus marquants, à fortiori à cette époque pré Internet, portable & co où l'engagement et la découverte prenaient vraiment tous leurs sens. La course est comparable en difficulté pure et style de terrain à la Traversée de la Meije (beauté du rocher incluse !), mais évidemment avec une composante d'aventure bien différente. Mes parents m'ont avoué plus tard avoir fort peu dormi durant notre séjour. J'étais heureusement épaulé par un 1er de cordée rapide et expérimenté en la personne de Vincent - la vie nous a séparés par la suite, un petit coucou s'il lit ces lignes...
Dans le détail et de mémoire, donc avec les réserves d'usage :
J1 : Arrivée à Nairobi en vol de nuit. Impossible de dormir bien sûr, j'avais donc passé 8h à parfaire mes rudiments de Swahili qui nous seront bien utiles par la suite, d'ailleurs...Afin de ne pas perdre de temps, nous avions cassé notre tirelire et chargé le (classieux) "Naru Moru River Lodge" de nous récupérer à l'aéroport pour nous monter directement à la Met Station, 3050m et terminus de la piste franchissant l'étage forestier des pentes inférieures du Mont Kenya. Avec une petite pause de midi roborative au Lodge où nous avions décimé le buffet du resto en prévision de jours à venir plus rustiques. Camping agréable dans l'herbe au bord de la station météo. Pour faire passer la facture salée du transfert en 4*4, la direction du Lodge nous avait affirmé qu'il était extrêmement dangereux de remonter cet étage forestier à pied à cause des grosses bestioles dont certaines devenaient parait-il aggressives et affamées la nuit...
J2 : Met Station (3050m) - Mc Kinder's camp (4200m)
La bavante du séjour : à peine acclimatés, 6h de crapahut hors sentier dans les hautes herbes, les sénéçons et les lobélies avec 25kg sur le dos (matos de camping, d'alpinisme rocheux et glaciaire + 5 jours d'autonomie en nourriture). Jeunes et peu argentés mais encore purs et durs au niveau de l'éthique (ça a bien changé depuis...), nous avions bien sûr exclu tout recours aux porteurs pour attaquer le Mont Kenya "by fair means". Paysages cela dit déjà magnifiques malgré l'inévitable brouillard de l'après-midi. Le gros refuge de Mac Kinder avait même bas-flancs et matelas (les seuls du circuit), et pas mal de randonneurs (enfin une dizaine...) en chemin vers la Pte Lenana.
J3 : Mc Kinder's camp (4200m) - Kami Hut (4400m)
C'est la 1ère étape du (petit) Tour du Mt Kenya sur lequel nous avions choisi de nous acclimater...disons "rapidement". Passage aux magnifiques petits étangs du Two Tarn Hut et 1ère vue sur l'édifice rocheux Batian - Nelion. Gloups, 1er noeud à l'estomac, c'est vraiment très impressionnant et d'allure plutôt revêche...Anxiété ou manque d'acclimatation, Vincent est malade à crever ce soir là et dégueule durant la nuit tout le couscous lyophilisé que j'avais cuisiné avec amour sur notre petit réchaud (dont les cartouches à gaz avaient bien sûr voyagé illégalement dans les bagages de soute). Le petit refuge est sinon rustique mais adorable et à peine crado.
J4 : Kami Hut (4400m) - Pointe Lenana (4950m) - Autrian Hut (4700m)
Les sacs ont beau s'être un peu allégés, Vincent se traine misérablement et courageusement sur la Pointe Lenana qu'il atteint en rendant presque son dernier souffle. Vu l'état de mon 1er de cordée en cette veille d'assaut sommital, je ne me fais guère d'illusions sur nos chances de succès le lendemain. D'autant qu'à peine arrivés en cours d'après-midi à l'Autrian Hut, le brouillard se transforme en une violente averse de pluie puis de grésil qui nous tiendra compagnie jusqu'au soir. Vincent est claqué, le sommet est platré, il fait froid et humide, le refuge est limite sordide (4 murs et un toit avec juste quelques bat-flancs de bois cradingues couverts de tag), bref c'est mal parti et le moral des troupes est au plus bas ce soir là.
J5 : Autrian Hut (4700m) - Nelion - Batian (5200m) - Nelion - Austrian Hut - Mc Kinder's camp (4200m)
Miracles do happen sometimes...à 5h du matin le ciel est étoilé, Vincent est remis et même survolté, et nous traversons le glacier à grand pas à la lumière de nos frontales dans l'épaisse nuit équatoriale. Ce petit glacier est d'ailleurs peu coopératif et un vilain passage en glace juste sous l'attaque nous oblige à mettre les crampons pour tatonner jusqu'au rocher dans la pénombre. Nelion Express : 4h de l'attaque au sommet, les 4/5 en longue corde tendue avec quelques points intermédiaires, une technique qu'affectionnait Vincent qui faisait une confiance quasi aveugle à son second de cordée. L'itinéraire est biscornu à souhait mais mon leader a un coup d'oeil et un instinct exceptionnel dans ce genre de terrain, on tombe donc infailliblement sur la longueur clé de la Variante de Graf (IV à l'ancienne), sur Bailly's bivi (reste de cabane perchée sur une vire à mi-paroi) et bien sûr sur le sommet du Nelion et son abri-bivouac de Howel Bivi (monté en pièces détachées à dos d'homme par Ian Howell !). L'abri de secours est encore en état convenable et la nuit y serait assez romantique, maux de crane ou oedème mis à part.
La suite est plus corsée, descente par ce que les Anglo-saxons appelle poétiquement des "committing rappels" dans la brèche Batian - Nelion dite de la "Gate of Mists", le brouillard est bien sûr au RV et l'ambiance relativement anxiogène. On se sent tout petits, quoi. La suite jusqu'au Batian est facile..."p'tain j'y crois pas, on est au sommet du Mont Kenya"...mais le triomphe est de courte durée : il faut maintenant rentrer. Vaine tentative d'escalader en grosses les dalles compactes descendues en rappel. Damned, nous sommes faits...non, Vincent réussit à trouver sur la gauche un passage mixte où - ce jour là - la neige dure recouvre les dalles et permet de remonter au Nelion sans trop de mal. S'ensuivent 3 longues heures de rappels zigzagants à l'aveugle dans le brouillard où je suis mystifié par le sens du terrain de mon camarade qui devine une ligne logique là ou je n'aperçois qu'un océan de couloirs, cheminées, dièdres et ressauts plus identiques les uns que les autres. "Si si, tu te souviens on a remonté l'éperon de gauche avant de traverser, donc là si on descend tout droit on retrouvera la vire du petit relais..." - "euh, oui, sans doute, si tu le dis !"
De retour en cours d'après-midi à Austrian Hut (alors que bon nombre de cordées finissent semble-t-il par bivouaquer dans la descente), nous poussons même l'insolence jusqu'à réempaqueter notre bardas pour marcher encore quelques heures jusqu'au confort (relatif...) de Mac Kinder's Camp où nous sommes même félicités par un guide de montagne kenyan de passage. Je devrais dire LE guide kenyan de l'époque, Chris Muriithi, avec lequel Agnès et moi repartirons au Ruwenzori bien des années plus tard...sur le moment, devant nos yeux brillants d'excitation, il nous propose déjà de revenir ici grimper avec lui sur la fameuse Arête Shipton du Batian..."Why not" dira Vincent, "maintenant qu'on connait la descente...". Atomisés de fatigue mais pourtant les plus heureux du monde, c'est le sentiment en ce soir là, un sentiment bien familiers aux drogués de montagne...
J6 : Mc Kinder's camp (4200m) - Met Station (3050m).
C'est l'étape du J1 à l'envers, les sacs à dos ont bien maigri, les bonhommes aussi comme on le constatera quelques heures plus dans la piscine du Lodge. Le 4*4 est bien là avec juste quelques heures de retard...pour nous déposer à nouveau devant le lunch-buffet qui sera à nouveau à réapprovisionner totalement après notre passage ! De retour à Nairobi, après une dernière goinfrerie de viandes exotiques au légendaire "Carnivore", nous mettrons le cap sur la Tanzanie et Arusha : il s'agit maintenant d'enchainer sur le Kili en mode express dans le cadre de la loufoque "Kilimandjaro Run" en compagnie d'une joyeuse bande de globe-runners. Les orgies de la veille laisseront quelques traces et il me faudra arrêter la navette Nairobi - Arusha en rase cambrousse pour soulager une grosse courante. Je me souviendrais toujours de l'éclat de rire de la matrone m'ayant ouvert la porte d'une cahute de bord de route, en voyant débarquer ce M'zungu le visage tordu de douleur qui lui implorait dans son meilleur Swahili "Jambo, wapi choo ?" (Bonjour, ou sont les WC ?)...
Remplis de globules rouges et le corps affuté par la semaine de crapahut, Vincent et moi avions finalement tous les deux "podiumé" au classement général de la course (bon on devait être 15 au départ...). Je me souviens même avec nostalgie avoir parcouru le tronçon Kibo Hut (4700m) - Sommet (5895m) en moins de 2h30. Quand je vois mon rythme actuel en trail ou en montagne, je me demande encore s'il s'agissait de la même personne...
Météo et conditions : Grosse averse de pluie et grêle la veille au soir, grand beau le matin, brouillard convectif montant dès 10h et recouvrant le sommet dès midi, mais pas de pluie. 0° à l'aube, relativement doux dans la journée, vent nul. Glacier d'approche en glace, un peu délicat sur les 50 derniers mètres (bon il a surement disparu aujourd'hui...). Rocher sec et solide jusqu'au Nelion, traversée mixte sur le Batian en ab conditions (pas de glace).
Participants : Vincent Dumas et moi
Un topo détaillé est disponible ici
Dans le détail et de mémoire, donc avec les réserves d'usage :
J1 : Arrivée à Nairobi en vol de nuit. Impossible de dormir bien sûr, j'avais donc passé 8h à parfaire mes rudiments de Swahili qui nous seront bien utiles par la suite, d'ailleurs...Afin de ne pas perdre de temps, nous avions cassé notre tirelire et chargé le (classieux) "Naru Moru River Lodge" de nous récupérer à l'aéroport pour nous monter directement à la Met Station, 3050m et terminus de la piste franchissant l'étage forestier des pentes inférieures du Mont Kenya. Avec une petite pause de midi roborative au Lodge où nous avions décimé le buffet du resto en prévision de jours à venir plus rustiques. Camping agréable dans l'herbe au bord de la station météo. Pour faire passer la facture salée du transfert en 4*4, la direction du Lodge nous avait affirmé qu'il était extrêmement dangereux de remonter cet étage forestier à pied à cause des grosses bestioles dont certaines devenaient parait-il aggressives et affamées la nuit...
J2 : Met Station (3050m) - Mc Kinder's camp (4200m)
La bavante du séjour : à peine acclimatés, 6h de crapahut hors sentier dans les hautes herbes, les sénéçons et les lobélies avec 25kg sur le dos (matos de camping, d'alpinisme rocheux et glaciaire + 5 jours d'autonomie en nourriture). Jeunes et peu argentés mais encore purs et durs au niveau de l'éthique (ça a bien changé depuis...), nous avions bien sûr exclu tout recours aux porteurs pour attaquer le Mont Kenya "by fair means". Paysages cela dit déjà magnifiques malgré l'inévitable brouillard de l'après-midi. Le gros refuge de Mac Kinder avait même bas-flancs et matelas (les seuls du circuit), et pas mal de randonneurs (enfin une dizaine...) en chemin vers la Pte Lenana.
J3 : Mc Kinder's camp (4200m) - Kami Hut (4400m)
C'est la 1ère étape du (petit) Tour du Mt Kenya sur lequel nous avions choisi de nous acclimater...disons "rapidement". Passage aux magnifiques petits étangs du Two Tarn Hut et 1ère vue sur l'édifice rocheux Batian - Nelion. Gloups, 1er noeud à l'estomac, c'est vraiment très impressionnant et d'allure plutôt revêche...Anxiété ou manque d'acclimatation, Vincent est malade à crever ce soir là et dégueule durant la nuit tout le couscous lyophilisé que j'avais cuisiné avec amour sur notre petit réchaud (dont les cartouches à gaz avaient bien sûr voyagé illégalement dans les bagages de soute). Le petit refuge est sinon rustique mais adorable et à peine crado.
J4 : Kami Hut (4400m) - Pointe Lenana (4950m) - Autrian Hut (4700m)
Les sacs ont beau s'être un peu allégés, Vincent se traine misérablement et courageusement sur la Pointe Lenana qu'il atteint en rendant presque son dernier souffle. Vu l'état de mon 1er de cordée en cette veille d'assaut sommital, je ne me fais guère d'illusions sur nos chances de succès le lendemain. D'autant qu'à peine arrivés en cours d'après-midi à l'Autrian Hut, le brouillard se transforme en une violente averse de pluie puis de grésil qui nous tiendra compagnie jusqu'au soir. Vincent est claqué, le sommet est platré, il fait froid et humide, le refuge est limite sordide (4 murs et un toit avec juste quelques bat-flancs de bois cradingues couverts de tag), bref c'est mal parti et le moral des troupes est au plus bas ce soir là.
J5 : Autrian Hut (4700m) - Nelion - Batian (5200m) - Nelion - Austrian Hut - Mc Kinder's camp (4200m)
Miracles do happen sometimes...à 5h du matin le ciel est étoilé, Vincent est remis et même survolté, et nous traversons le glacier à grand pas à la lumière de nos frontales dans l'épaisse nuit équatoriale. Ce petit glacier est d'ailleurs peu coopératif et un vilain passage en glace juste sous l'attaque nous oblige à mettre les crampons pour tatonner jusqu'au rocher dans la pénombre. Nelion Express : 4h de l'attaque au sommet, les 4/5 en longue corde tendue avec quelques points intermédiaires, une technique qu'affectionnait Vincent qui faisait une confiance quasi aveugle à son second de cordée. L'itinéraire est biscornu à souhait mais mon leader a un coup d'oeil et un instinct exceptionnel dans ce genre de terrain, on tombe donc infailliblement sur la longueur clé de la Variante de Graf (IV à l'ancienne), sur Bailly's bivi (reste de cabane perchée sur une vire à mi-paroi) et bien sûr sur le sommet du Nelion et son abri-bivouac de Howel Bivi (monté en pièces détachées à dos d'homme par Ian Howell !). L'abri de secours est encore en état convenable et la nuit y serait assez romantique, maux de crane ou oedème mis à part.
La suite est plus corsée, descente par ce que les Anglo-saxons appelle poétiquement des "committing rappels" dans la brèche Batian - Nelion dite de la "Gate of Mists", le brouillard est bien sûr au RV et l'ambiance relativement anxiogène. On se sent tout petits, quoi. La suite jusqu'au Batian est facile..."p'tain j'y crois pas, on est au sommet du Mont Kenya"...mais le triomphe est de courte durée : il faut maintenant rentrer. Vaine tentative d'escalader en grosses les dalles compactes descendues en rappel. Damned, nous sommes faits...non, Vincent réussit à trouver sur la gauche un passage mixte où - ce jour là - la neige dure recouvre les dalles et permet de remonter au Nelion sans trop de mal. S'ensuivent 3 longues heures de rappels zigzagants à l'aveugle dans le brouillard où je suis mystifié par le sens du terrain de mon camarade qui devine une ligne logique là ou je n'aperçois qu'un océan de couloirs, cheminées, dièdres et ressauts plus identiques les uns que les autres. "Si si, tu te souviens on a remonté l'éperon de gauche avant de traverser, donc là si on descend tout droit on retrouvera la vire du petit relais..." - "euh, oui, sans doute, si tu le dis !"
De retour en cours d'après-midi à Austrian Hut (alors que bon nombre de cordées finissent semble-t-il par bivouaquer dans la descente), nous poussons même l'insolence jusqu'à réempaqueter notre bardas pour marcher encore quelques heures jusqu'au confort (relatif...) de Mac Kinder's Camp où nous sommes même félicités par un guide de montagne kenyan de passage. Je devrais dire LE guide kenyan de l'époque, Chris Muriithi, avec lequel Agnès et moi repartirons au Ruwenzori bien des années plus tard...sur le moment, devant nos yeux brillants d'excitation, il nous propose déjà de revenir ici grimper avec lui sur la fameuse Arête Shipton du Batian..."Why not" dira Vincent, "maintenant qu'on connait la descente...". Atomisés de fatigue mais pourtant les plus heureux du monde, c'est le sentiment en ce soir là, un sentiment bien familiers aux drogués de montagne...
J6 : Mc Kinder's camp (4200m) - Met Station (3050m).
C'est l'étape du J1 à l'envers, les sacs à dos ont bien maigri, les bonhommes aussi comme on le constatera quelques heures plus dans la piscine du Lodge. Le 4*4 est bien là avec juste quelques heures de retard...pour nous déposer à nouveau devant le lunch-buffet qui sera à nouveau à réapprovisionner totalement après notre passage ! De retour à Nairobi, après une dernière goinfrerie de viandes exotiques au légendaire "Carnivore", nous mettrons le cap sur la Tanzanie et Arusha : il s'agit maintenant d'enchainer sur le Kili en mode express dans le cadre de la loufoque "Kilimandjaro Run" en compagnie d'une joyeuse bande de globe-runners. Les orgies de la veille laisseront quelques traces et il me faudra arrêter la navette Nairobi - Arusha en rase cambrousse pour soulager une grosse courante. Je me souviendrais toujours de l'éclat de rire de la matrone m'ayant ouvert la porte d'une cahute de bord de route, en voyant débarquer ce M'zungu le visage tordu de douleur qui lui implorait dans son meilleur Swahili "Jambo, wapi choo ?" (Bonjour, ou sont les WC ?)...
Remplis de globules rouges et le corps affuté par la semaine de crapahut, Vincent et moi avions finalement tous les deux "podiumé" au classement général de la course (bon on devait être 15 au départ...). Je me souviens même avec nostalgie avoir parcouru le tronçon Kibo Hut (4700m) - Sommet (5895m) en moins de 2h30. Quand je vois mon rythme actuel en trail ou en montagne, je me demande encore s'il s'agissait de la même personne...
Météo et conditions : Grosse averse de pluie et grêle la veille au soir, grand beau le matin, brouillard convectif montant dès 10h et recouvrant le sommet dès midi, mais pas de pluie. 0° à l'aube, relativement doux dans la journée, vent nul. Glacier d'approche en glace, un peu délicat sur les 50 derniers mètres (bon il a surement disparu aujourd'hui...). Rocher sec et solide jusqu'au Nelion, traversée mixte sur le Batian en ab conditions (pas de glace).
Participants : Vincent Dumas et moi
Un topo détaillé est disponible ici
Tourengänger:
Bertrand
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