Passo del Laghetto

L'été indien donnait l'occasion de franchir le Gotthard et de faire un tour au Tessin, ce que je n'avais pas fait depuis bien longtemps.


PREMIER JOUR
↑900m - ↓0m - 5h

Campo Blenio (1216m) est bien loin de Zürich, et nous entamons la montée vers le lac de Luzzone (1609m) vers midi seulement. Le soleil est donc bien au rendez-vous et la chaleur exceptionnel de cet automne ne nous rend pas la tâche facile. Nous passons tout d'abord le barrage puis le long tunnel froid vers le Passo Muaz (1697m), où nous pique-niquons et profitons de faire une bonne sieste.

La deuxième partie de cette journée se compose d'une longue piste (7km) de faible dénivellation. Au moment où les rayons du soleil se cachent sur l'Alpe Bresciana, nous apercevons le drapeau du club alpin suisse, en contrebas duquel se trouve la cabane de l'Adula (2012m).

La cabane profite magnifiquement du soleil couchant et nous attendons le repas du soir sur cette terrasse naturelle. Sans vraiment que le gardien ou nous comprenions pourquoi, nous ne sommes que 3 randonneurs, un samedi soir, à passer la nuit ici. Pourtant, la plupart des autres refuges aux alentours sont tous pleins comme des oeufs...

DEUXIEME JOUR
↑600m - ↓1300m - 7h30

Après une excellente nuit, nous repartons vers 9h le lendemain matin pour le col du Laghetto. Nous passons tout d'abord par la petite soeur de la cabane d'Adula, celle de l'UTOE (2393m), puis atteignons le Laghetto (2646m) environ 2h plus tard.

Nous faisons une rapide visite à la Cima del Laghetto (2695m), le sommet adjacent, qui me permet d'y poser un drapeau à prières ramené du Bhoutan un an plus tôt. La vue est grandiose de là-haut et nous y passons un moment.

La descente, technique juste après le col, puis en zig-zags à travers l'Alpe de Quarnei (2048m), nous amène à proximité de la cabane de Quarnei. Du côté de cette vallée, l'automne est plus avancé et les arbres se parent de belles couleurs rouge et or. Nous continuons le chemin vers Dagro (1367m), en surplombant le Val Malaglia (1500m en contrebas).

Même s'il parait sans fin, nous terminons le chemin au téléphérique de Dagro, bien contents qu'il soit encore en service (ça se joue à une demi-heure...), car la descente jusqu'à Malvaglia-Rongie nous aurait coûté au moins 2h et beaucoup de forces. Retour à Biasca en stop.