Découverte pour nous de cette vallée d'Anterselva (Antholzertal pour les germanophones), Mecque du biathlon, mais où on trouve aussi du bon ski de rando dont ce bel itinéraire de la Rote Wand. Il y a certes plus skieur que ce long vallon mais pour les contemplatifs cela rapelle un peu certains coins des Pyrénées avec des verrous, des cascades, des pins nains isolés sur les pentes, de petits lacs...on a adoré même si les presque 11 km linéaires de montée ont commencé a entamer un peu l'enthousiasme des troupes (ainsi que la peau des pieds !) sur la fin. On reviendra un jour de poudre avec Cécile qui avait dû nous lâcher ce jour là la mort dans l'âme afin de terminer un TP d'université. Eh oui, il y a aussi des étudiants bosseurs...
Nous avons hélas assisté à un accident juste sous le sommet, un membre d'un groupe guidé a fait une mauvaise chute en tentant d'éviter le carton pour skier sur une plaque dure. Fracture du tibia suivi d'un sauvetage héliporté. On a du coup pas fait les malins dans la dernière pente plus raide sous le sommet en neige vraiment pas terrible et avec l'effet jour blanc crée par les voiles d'altitude. C'est fou comme la psychologie peut vite prendre le pas sur la rationnalité - ça ne dépasse pas les 35° et encore sur 50 mètres...
Avec les 1300m du Rotlahner la veille, cela faisait pour nous 2 longues journées d'affilée - défense de se moquer des quasi retraités. La météo maussade du lendemain sera donc le prétexte idéal pour une grasse matinée suivie d'une journée de ski de fond sur la magnifique traversée (24km mais à 80% descendants...) entre Ospedale et Toblach.
Conditions du jour : enneigement abondant tout du long. Les 2 kms de plat du départ se font facilement en skating sur la piste de ski de fond (qui démarre 500m après le terminus du car), à postériori on aurait du peauter qu'à partir de l'auberge Enzian là ou la route du col commence à monter. Parfaitement damée, sa descente sera la partie la plus agréable avec une largeur, un gradient et une texture de neige idéales.
Au dessus c'était pas terrible, un mix de plaques dures (avec bon grip, donc pas si mal), carton, sastrugis sur le haut, rares poches de poudreuse, de vieilles traces partout...jamais vraiment inskiable mais heureusement que c'était large et pas raide ! D'autant qu'Agnès avait cassé un crochet (sur deux...) d'une de ses chaussures Movement - réparée heureusement illico le soir même au génial magasin Kraler de Toblach. La face nord directe n'avait pas l'air meilleure, soufflée avec très peu de traces. Par contre la face SW du Hinterbergkofel, non répertorié à ski sur la carte, avait pas mal de traces et une allure pas si mal.
Surpris du coup de la fréquentation en ce milieu de semaine, on a dû croiser plus de 20 personnes...alors que la course se mérite quand-même vu sa longueur. Nivo : risque 2 annoncé, pas perçu de risque particulier, il n'y a de toutes façons que les 100 derniers mètres à > 30°.
Météo : grand beau doux (0° à 2700m) se voilant un peu l'après-midi, vent faible.
Accès : le Pustertal (nord des Dolomites) n'a rien à envier à la Suisse en termes de TC, on aura fait la quasi totalité de nos sorties sans toucher la voiture : un train toutes les 30mn dans la vallée principale, en synchronisation avec 1 bus par heure de 6h30 à 20h dans toutes les vallées latérales...Au bout de 2 nuits de séjour, on reçoit un pass de TC valable sur tout le Südtirol ! Pour nous train de 7h20 à San Candido --> gare d'Olang --> car pour la vallée d'Anterselva jusqu'à son terminus 300m avant le lac, arrivée 8h26. Au retour car de 16h35 --> gare d'Olang --> San Candido 17h40.
Restauration : gouter régénérateur à l'Enzianhütte, à 20mn du car en poussant un peu sur les bras pour les 2km de plat sur la piste de ski de fond. En incluant l'auberge versant autrichien du col, on a compté pas moins de 7 auberges / buvettes depuis le départ...on reviendra pour tester les autres, on pourrait par exemple imaginer une intégrale lors d'un jour de mauvais temps, la route damée du col étant praticable plus ou moins par toutes les conditions.
Horaire : départ 8h30, 5h de montée + 1h40 de descente + 1h10 de pauses, retour 16h20.
Participants : Michel D, Agnès & moi
Kommentare