Traversée du Jura de Soleure à Delémont

Enfin l'occasion de réunir la famille (sans Cécile hélas, qui bossait pour ses exams de fac - j'ai pas trop insisté...), ce qui est bien plus facile à vélo qu'en ski de printemps : Arnaud commence à sérieusement aimer le vélo (il s'est d'ailleurs mis en tête d'électrifier son VTT pour mettre en pratique son apprentissage d'automaticien !) et le ski est vraiment le truc qui ne passe plus jusqu'à nouvel ordre pour le genou d'Agnès. Et puis j'avoue qu'en lisant que le vaste parking du départ du Sustenhorn (un des rares trucs à la journée faisable sans portage près de Berne) était déjà plein à 7h du matin un jour de semaine, j'ai sans hésité opté pour le printemps et la solitude de ce parcours jurassien. A vélo, c'est l'un de rares coins suffisamment solitaires et escarpés pour évoquer par moments la Lozère dans ce pays surpeuplé et surbagnolisé qu'est devenu la Suisse.

J'ai profité de la fermeture du Weissenstein au trafic motorisé pour passer par là, moins sauvage que le parcours du topo, mais bien plus coriace...c'est apparemment ce qui se fait de plus pentu dans la région, 630m de D+ à 12% de moyenne avec 2 longues portions à 15%. Bref je faisais pas le malin avec une vitesse instantanée parfois sous les 4 kmh, à la limite de l'équilibre : j'y étais passé sans trop de mal il y a 20 ans, dans 20 ans c'est clair qu'il me faudra un moteur :sigh:...J'ai récupéré Arnaud et Agnès à Gänsbrunnen mais la suite du parcours n'est pas de tout repos non plus avec encore 240m de D+ à 12% dans la montée au Schönenberg. Chapeau au lapinou qui a tout fait à vélo - rien que pour le plaisir de narguer maman qui avait sagement choisi de pousser !

Casse-croute absolument idyllique devant l'étang de Wietlisberg où nous avons fini par attirer sous nos pieds toute la colonie de canards locale, pas farouches pour un sou quand il s'agissait de picorer nos restes quasiment sur nos chaussures. Comme souvent dans ce cas on a vite identifié le male alpha qui ne laissait s'approcher que les femelles...

Conditions du jour : plus une tache de neige dans le Jura soleurois même plein N à 1400m. Coté vélo, la route du Weissenstein est fermée au trafic motorisé les dimanches, et toute la section escarpée entre Welschenrohr et Vermes est radicalement déserte. Peu de sections de piste par rapport au topo initial, mais les petites routes étroites, très raides et parfois assez abimées se prêtent quand même mieux au VTT ou Gravel.

Météo : plus de nuages que prévu par MSuisse (normal, on est dans le Jura...), mais quand même quelques éclaircies l'après-midi. Pas chaud (< 10° à 1000m), vent de NE parfois sensible dans les vallons exposés.

Accès : train de 7h50 à Berne --> Soleure 8h42 pour moi, Agnès et Arnaud ont pris le 9h35 --> Soleure --> Gänsbrunnen 10h50. Au retour train de 17h02 à Delémont --> Bienne --> Berne 18h18. Aucun stress pour charger les 3 vélos, on est loin de la cohue des trains pour le Valais ou le Tessin...A noter qu'une petite navette circule 2 fois par jour le dimanche pour les randonneurs jusqu'à Mischegg (y'a vraiment qu'en Suisse qu'on voit ça - bravo !).

Restauration : rien entre le Weissenstein et Vermes, où la seule auberge ouverte était hélas déjà à court de desserts, tous baffrés par les gens venus déjeuner en bagnole (grrr).

Horaire : départ Soleure 8h50 - Regroupement familial à Gänsbrunnen 10h50 - Delémont 16h30 avec de nombreuses pauses.

Participants : Agnès, Arnaud et moi