Monte Gradiccioli et Monte Tamaro


Publiziert von stephen , 26. April 2022 um 19:59.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Sottoceneri
Tour Datum:17 April 2022
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-TI   Gruppo Tamaro-Lema 
Zeitbedarf: 5:45
Aufstieg: 996 m
Abstieg: 1035 m
Strecke:Monte Lema – Poncione di Breno – Monte Gradiccioli – Monte Tamaro – Alpe Foppa
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Migleglia, Paese
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Rivera-Bironico

English version

Pour notre dernière journée dans le Malcantone, nous avons programmé la randonnée de crête qui va du Monte Lema au Monte Tamaro, un classique de la région. Depuis notre hôtel à Novaggio, nous montons en bus jusqu’à Migleglia, point de départ de la télécabine du Monte Lema. Les bus ne sont pas fréquents (toutes les 90 minutes seulement), la télécabine ne circule que toutes les demi-heures et la correspondance entre bus et cabine n’est pas idéale : par conséquent, nous n’arrivons à la station supérieure que vers dix heures et demie. Nous montons à l’observatoire (1585 m), pensant qu’il s’agit du sommet du Monte Lema, ce qui s’avère faux : le point culminant se trouve un peu plus au sud, de l’autre côté du restaurant et de la télécabine. Tant pis, la randonnée comporte assez de sommets même sans celui-ci.

Nous commençons par descendre à la Forcola d’Arasio (1482 m), puis remontons en direction du nord, dans le flanc est escarpé de la montagne, au-dessus de la vallée que nous avons parcouru la veille. Nous remarquons tout de suite l’extrême sécheresse de notre environnement : l’herbe qui recouvre la crête est d’une couleur jaune-gris qui fait penser qu’il n’a pas dû pleuvoir depuis le retrait de la neige hivernale. Les couleurs sont presque dignes d’un mois d’octobre, avec quelques arbustes qui apportent une rousseur automnale. Un peu plus haut, on peut voir tout le parcours de crête qu’il nous reste à faire, avec le Monte Gradiccioli qui s’étire tout en longueur et, plus loin, la pyramide du Monte Tamaro.

Vers 1600 mètres, le sentier fait une boucle vers l’ouest pour contourner le Poncione di Breno, mais nous décidons plutôt de passer par ce petit sommet (1654 m), où un homme seul est en train d’admirer la vue qui s’étend au-delà du lac de Lugano vers les montagnes qui font frontière avec l’Italie plus à l’est. D’ailleurs, dans quasiment toutes les directions, la vue porte jusqu’en Italie : nous sommes pratiquement encerclés ici. Les hauts sommets du Valais s’étalent devant nous vers l’ouest, avec le massif du Mont Rose très en vue. La montée au Poncione di Breno depuis le sud se fait tout en douceur : en revanche, vers l’est, il plonge presque à la verticale vers la vallée de la Magliasina loin dessous. Nous redescendons vers le nord pour rejoindre le sentier balisé.

Au-delà du Poncione diBreno, la crête se rétrécit considérablement. Le sentier n’est pas vraiment exposé et il n’y a aucune difficulté, mais à certains endroits on peut regarder en bas des deux côtés simultanément, alors qu’ailleurs le chemin se faufile autour des nombreux monticules rocheux de la crête. Cette section plus montagnarde se termine à Zottone, où il y a un petit abri dans une dépression de la crête. Un panneau d’informations indique entre autres que la dernière descente depuis l’Alpe Foppa se fait à 17 heures : nous sommes dans les temps mais, en raison de notre départ tardif, il ne faudra pas non plus trop traîner en chemin si on ne veut pas louper la cabine.

Vient ensuite un kilomètre plus plat, où le sentier contourne le Monte Magno par l’est. La montée par la longue crête du Monte Gradiccioli devient maintenant visible : vue d’ici, cette montée a l’air à la fois raide et interminable. Il est midi et demi, nous décidons quqnd même de poursuivre jusqu’en haut avant de manger, pour ne pas casser notre rythme. Le Passo d’Agario (1573 m), où se trouve une bergerie isolée, marque la fin de la partie plate et le début de la montée. Alors que nous n’avons vu presque personne depuis notre départ du Monte Lema, maintenant nous commençons à voir d’autres randonneurs et aussi des cyclistes.

La montée au Monte Gradiccioli se fait en trois parties distinctes. Dans un premier temps, c’est relativement raide puis, entre Pola (1741 m) et le point 1769 m, la crête redevient presque horizontale. Ici, un sentier permet d’éviter le sommet par l’ouest : nous hésitons un moment, conscients de l’heure, puis décidons quand même de monter au point culminant, un peu moins de 200 mètres plus haut. Le sentier redevient plus raide, mais cela reste dans des limites assez confortables. Nous trouvons un endroit à l’abri du vent juste en dessous du sommet et faisons une pause d’une demi-heure pour casser la croûte : nous aurions aimé faire la sieste face à la vue somptueuse, mais cela nous ferait louper certainement la dernière télécabine et nous obligerait à descendre à pied le kilomètre et demi vertical qui sépare l’Alpe Foppa de Rivera dans la vallée.

Un peu en dessous de l’endroit où nous avons pique-niqué, un panneau indique une heure de marche jusqu’au sommet du Monte Tamaro. Cela me paraît optimiste : il faut d’abord descendre un peu plus de 200 mètres jusqu’à la Bassa di Indemini, puis remonter 250 mètres jusqu’au sommet. Et il y a de la distance : deux kilomètres et demi, ce qui ferait une demi-heure de marche même sur le plat. En plus, la montée finale a l’air bien raide : nous pouvons voir des randonneurs qui remontent les lacets sommitaux, et ils n’ont pas l’air d’avancer vite !

Nous descendons jusqu’au long replat qui sépare les deux montagnes, toujours dans ce paysage d’herbe sèche où aucune nouvelle pousse printanière n’a encore eu l’occasion de se faire. Puis c’est la montée : d’abord des lacets larges qui en soi ne sont pas trop raides, mais le sentier est très érodé et il y a quelques grandes marches, là où des rondins de bois ont été posés pour consolider le terrain. Plus haut, les lacets se resserrent et la pente devient de plus en plus raide : on voit la croix et les les drapeaux sommitaux juste au-dessus, sans qu’ils semblent se rapprocher. Mais nous atteignons enfin le sommet du Monte Tamaro (1962 m) avec seulement trois minutes de retard sur l’heure de marche indiquée au Gradiccioli : je ne l’aurais pas cru possible. La vue depuis le sommet est magnifique : au sud-ouest le Gridone et, loin derrière, le Mont Rose et les Alpes valaisannes. Le Cervin doit être visible, mais je n’arrive pas à l’identifier. Au nord, à nos pieds, la vue plonge vers le lac Majeur avec Locarno et les vallées Maggia et Verzasca. A l’est, là où nous devons aller maintenant, je suis consterné de voir que le sentier, qui passe en face nord d’une antécime, est bien enneigé. J’espère que la neige ne nous retardera pas, car le balisage indique 1 heure 30 jusqu’à l’Alpe Foppa et la dernière télécabine part très exactement dans 1 heure 30 ! 

Nous descendons par un sentier raide et étroit - attention de ne pas confondre vitesse et précipitation, la cheville tordue guette – jusqu’u à un petit replat (1838 m) qui marque le début du passage enneigé. Sur 300 mètres environ, le sentier traverse sous une haute falaise à droite avec des pentes très raides à gauche. C’est plein nord, ça ne doit jamais voir le soleil, et même à 15 heures 45 la neige est verglacée par endroits. Nous pouvons passer sans problème, mais pour ceux qui ont fait la randonnée dans l’autre sens et qui sont passés ici à 10 heures 30 ce matin, c’était probablement plus délicat, car j’imagine que la neige était bien gelée. Ce petit passage se termine un peu avant la Capanna Tamaro : à partir d’ici, le reste de la descente se fait sur une large piste, encore enneigée par endroits mais sans aucun danger. Nous arrivons à l’Alpe Foppa (1532 m) avec un quart d’heure de marge et, de toute façon, il y a une telle file d’attente que les employés de la télécabine ont probablement fait une heure supplémentaire cet après-midi.

Nous descendons doucement dans notre œuf silencieux qui finit, de manière un peu surréaliste, par passer juste au-dessus de l’autoroute avant de nous déposer devant le Splash & Spa Tamaro, à quelques minutes de marche de la gare de Rivera-Bironico. Ces trois petites journées passées dans le Malcantone nous ont transportés dans un monde calme, où le seul bruit était celui des mobylettes des jeunes qui passaient de temps en temps. Le retour à notre environnement plus habituel, en quelques minutes d’un trajet en télécabine, est assez brutal !
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


Minimap
0Km
Klicke um zu zeichnen. Klicke auf den letzten Punkt um das Zeichnen zu beenden

Galerie


In einem neuen Fenster öffnen · Im gleichen Fenster öffnen


Kommentar hinzufügen»