Du nord au sud : Dernière étape, de Brusino Arsizio à Mendrisio


Publiziert von stephen , 5. Januar 2022 um 17:54.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Sottoceneri
Tour Datum:30 Dezember 2021
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-TI   Gruppo Lago Ceresio 
Zeitbedarf: 4:30
Aufstieg: 940 m
Abstieg: 870 m
Strecke:Brusino Arsizio – Monte San Giorgio – Meride - Mendrisio
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Brusino Arsizio, Rondello
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Mendrisio San Martino

English version

La dernière étape du Trans Swiss Trail commence théoriquement par une courte traversée en bateau, de Morcote à Brusino Arsizio. Mais les bateaux sont si peu fréquents et circulent à des heures si peu pratiques qu’il est difficile de s’en servir, surtout par une courte journée d’hiver. Les concepteurs de l’itinéraire national No. 2 auraient peut-être mieux fait de chercher un cheminement à l’est du lac, ce qui aurait permis de relier Lugano à Mendrisio ou même Chiasso de manière ininterrompue, certes avec une petite incursion en Italie. Nous renonçons donc au bateau (comme j’ai déjà dû le faire à Neuchâtel lors de la cinquième étape) et arrivons à Brusino en car postal, moins romantique peut-être mais plus pratique.

Je fais cette dernière étape en compagnie d’Isabelle, qui m’avait déjà accompagné pour le début de la traversée, pendant le week-end de Pâques en 2018. Après un départ plutôt matinal de Lucerne, le car postal nous dépose à Brusino Arsizio un peu avant onze heures, sous un soleil magnifique. Au bord du lac, nous regardons vers la Piazza Grande de Morcote, juste en face, où j’ai terminé l’étape précédente en novembre. 

Pas de marche d’approche pour se mettre en jambes, ça monte dès le départ et c’est plutôt raide. Nous nous élevons rapidement au-dessus du village, dans une forêt de châtaigniers dont les feuilles tombées tapissent le sol. Pendant une heure, le sentier remonte la pente boisée, avec très peu de vues hormis quelques échappées vers le lac entre les arbres. Nous gagnons très rapidement 400 mètres d’altitude, jusqu’à ce que nous arrivions à la grande clairière de l’Alpe Brusino (673 m), où se trouve un grotto, fermé à cette saison. Nous n’avons vu personne jusqu’à ce point, mais il y a plusieurs autres randonneurs à l’alpage, dont un couple avec ce qui pourrait être un tout jeune saint-bernard, qui vient nous voir avec toute la fougue de sa jeunesse.

Au-dessus de l’Alpe Brusino, le sentier plonge à nouveau dans la forêt et reprend son ascension, plus raide désormais, pour grimper jusqu’à la base d’une ligne de falaises. Grâce à l’absence de feuilles aux arbres, il y a quelques jolies vues plongeantes sur la forêt aux tons roux et le lac de couleur indigo, loin en dessous. Nous atteignons un petit replat, où un panneau indique Punto 902, suivi avec un manque de logique admirable de la mention 914 m. Au-dessus de ce point indéterminé, la forêt devient progressivement plus clairsemée, jusqu’à ce que nous atteignions la grande prairie herbeuse qui remonte jusqu’au point culminant du Monte San Giorgio (1097 m), avec sa petite chapelle sommitale.

La vue depuis le Monte San Giorgio est somptueuse, surtout en direction de l’ouest. Je ne saurais dire le nom de tous les sommets étalés devant nous, mais je suppose qu’il s’agit du massif du Mont Rose et de la région de la vallée d’Aoste. Au nord, au-delà du Monte San Salvatore, du lac et de la ville de Lugano, la vue s’étend en direction du Gotthard, alors qu’à l’est, le soleil hivernal déjà bas éclaire les falaises du Monte Generoso. Nous redescendons un peu pour nous asseoir sur l’herbe au soleil et manger notre salade aux lentilles et saucisses, suivie de fromage de raclette fumé et de chocolat belge. Il fait incroyablement doux pour la fin de décembre et nous aurions bien aimé faire la sieste, mais nous voulons être de retour dans la vallée avant la tombée de la nuit, même si j’ai pris des lampes frontales dans mon sac au cas où nous nous ferions prendre par le crépuscule.

Je m’attends à être déçu par la descente du côté est du Monte San Giorgio. La vallée de ce côté-là est occupée par l’autoroute, le chemin de fer et l’industrie, et Mendrisio n’est pas vraiment l’endroit de rêve pour finir une randonnée de 27 jours. Heureusement, je suis agréablement surpris. Le sentier descend d’abord par des pentes ensoleillées, offrant un joli panorama vers le sud, où la plaine italienne est recouverte d’une couche de brume. Tout au fond, une longue crête sort à peine de cette mer de nuages, surmontée d’un sommet conique isolé : on dirait un volcan. A l’horizon, le ciel commence déjà à virer au rouge. Plus bas, nous cheminons par un joli vallon (Valle Serrata) dont le versant opposé occulte complètement les bruits venus de la vallée industrialisée qui se trouve juste derrière. Le sentier est typiquement tessinois, pavé de milliers de pierres usées et rendues lisses et glissantes par le passage des chaussures de marche, des sabots et du temps. Nous descendons au village de Meride (580 m), joliment situé sur un balcon ensoleillé, les vieilles maisons de sa belle rue principale entourées de vignes et d’arbres fruitiers. 

Le paysage reste encore sympathique pendant un moment en dessous de Meride, mais le bruit de l’autoroute finit par s’imposer, gâchant quelque peu la dernière demi-heure de la randonnée. Les immeubles de Mendrisio apparaissent, étendus au fond de la vallée et sur le versant opposé… puis le sentier de montagne prend fin et nous nous trouvons au milieu du vacarme de la ville avec ses zones industrielles, ses voies rapides et son Foxtown. Nous voyons la gare juste devant, mais une fois sur place nous nous rendons compte qu’il s’agit de la gare de San Martino et non pas celle de Mendrisio proprement dite. Tant pis, nous décidons de prendre le train ici au lieu de faire 15 minutes de marche supplémentaire en ville, même si cela me prive de la possibilité de me faire photographier devant le panneau qui marque la fin officielle de l’itinéraire national No. 2. 

J’ai commencé le Trans Swiss Trail en avril 2018 : j’ai donc mis presque quatre ans pour en venir à bout. Cette longueur a été due en partie à la pandémie, mais aussi, je dois l’avouer, à une certaine lassitude face aux étapes entre Altdorf et Andermatt.  Mais il y a eu de très belles choses aussi : la traversée du Jura jusqu’à Neuchâtel, les étapes de plaine entre Morat et l’Emmental, où je n’aurais pas forcément pensé aller randonner. Plus loin, après Giswil, j’ai dévié de l’itinéraire officiel pour ne pas répéter des étapes que je connaissais déjà : cela m’a fait découvrir le centre géographique de la Suisse et m’a procuré quelques frissons sur un sentier un peu plus vertical que prévu entre l’Älggialp et Melchsee-Frutt ! Puis, au sud du Gotthard, la traversée de la vallée Léventine avec de merveilleuses couleurs d’automne. Sans l’arrivée subite de la pandémie en février 2020, j’aurais sans doute terminé 18 mois plus tôt.

J’ai donc complété la traversée est-ouest par l’itinéraire national No. 3 et la traversée nord-sud par le No. 2. A présent il me faut un nouveau projet… 
 
Toutes les étapes
 
 Porrentruy - Saint-Ursanne
 Saint-Ursanne - Saignelégier
 Saignelégier - Saint-Imier
 Saint-Imier - Neuchâtel
 Cudrefin - Murten
 Murten - Neuenegg
 Neuenegg - Bern
 Bern - Worb
 Worb - Neumühle
 Neumühle - Eggiwil
 Eggiwil - Schangnau
 Schangnau - Sörenberg
 Sörenberg - Giswil
 Giswil - Melchsee-Frutt
 Melchsee-Frutt - Engelberg
 Engelberg - Brüsti
 Erstfeld - Gurtnellen
 Gurtnellen - Andermatt
 Realp – Gotthardpass
 Airolo - Faido
 Osco - Giornico
 Giornico - Biasca
 Biasca - Bellinzona
 Bellinzona - Isone
 Isone - Lugano
 Lugano to Morcote
 Brusino Arsizio - Mendrisio
 
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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