Schwyzer Höhenweg

Une année de randonnée sans se frotter au Mythen n'est pas complète : je me décide donc de profiter d'une des dernières possibilités pour y monter cette saison, avec également pour but de me tester sur une montée rapide des 47 virages du sentier.

En partant de Brunni (1102m), il est clair que les versants nord sont encore partiellement saupoudrés de neige, mais cela ne semble pas gêner les nombreux randonneurs qui s'apprêtent à en faire l'ascension - ni apparemment les presque plus nombreux qui redescendent déjà, ayant sans doute profité d'un beau lever de soleil au sommet.

La montée vers Holzegg (1405m) puis les 3/4 de celle vers le Mythen se passent sans encombre. C'est justement quand on repasse sur la face nord que cela se complique légèrement : on se retrouve après le passage sur la mini-crête sur un chemin verglacé pendant environ 5 minutes - et si la montée était un peu prudente, c'est à la descente qu'il faudra vraiment faire attention. Heureusement, on retrouve bien vite le panneau des Nussgipfeli et l'arrivée au sommet du Grosser Mythen (1898m), gravi en à peine plus d'une heure.

A la redescente, je bifurque à Holzegg en direction de Zwüschet Mythen (1356m), pour un long retour le long du Schwyzer Höhenweg, sur le dernier bout que je n'avais jamais encore fait. A partir d'Haggenegg (1414m), il commence à y avoir beaucoup plus de monde - mais c'est également extrêmement roulant, donc ça ne pose pas de problème. Les kilomètres défilent, alors que la brume sur le lac des Quatre-Cantons ne semble pas se dissiper, ce qui commence à m'inquièter car le chemin d'altitude va bientôt s'arrêter.

En effet, je traverse le parc d'attractions qu'est devenu Mostelberg (1183m), au milieu d'odeurs de frites et de cris d'enfants, pour basculer sur la gauche en direction de la vallée de Sattel. La brume semble s'arrêter à peu près à ce niveau, le lac d'Ägeri étant parfaitement dégagé. Dans la descente, en grande partie le long des pistes de ski, je profite encore d'une bonne chaleur. Et arrivé en bas, la brume est en fait bien moins dense qu'on ne peut le croire. Je pousse encore avec un détour par le départ des gondoles, pour finalement atteindre la gare de Sattel-Ägeri (772m), dont je suis souvent parti en direction du Wildspitz.