Nanztal : bisses de Bististafel et Nanzerchäller - Bummustafel #bisse #ruine #ivs
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Exploration d'une partie peu connue de la Nanztal située entre le Marchgrabe (au nord) et le Bistibach (au sud) qui permettra la (re)découverte de deux bisses et de quelques alpages dont certains déjà réduits à l'état de ruine.
J'abandonne mon véhicule au parking de Giw (route payante, CHF 10.00 la journée) et rejoins le Gibidumpass en passant par la région de Sänntum, recouverte de givre en ce matin de novembre. Les canons et perches à neige sont déjà installés et n'attendent plus que l'or blanc.
Au col, je fais un petit détour par le "färricha" (enclos à moutons) qui a la particularité d'être monocellulaire. Ce qui signifierait en toute logique que le bétail n'appartient qu'à un seul propriétaire et n'a donc pas besoin d'être "réparti". Une hypothèse audacieuse s'il en est.
Bien qu'interdite à la circulation, j'emprunte ensuite la seule route offrant un accès carrossable à la Nanztal. Ce chemin de terre fait partie de l'inventaire des voies historiques du Valais et offre de superbes coups d'oeil sur le massif du Fletschhorn.
Arrivé au fond de la vallée, je traverse la Gamsa sur un robuste pont de bois et gagne rapidement l'alpage de Bististafel dont les bâtiments se chevauchent typiquement dans le sens de la pente pour bénéficier d'une protection mutuelle en cas d'avalanche.
C'est de là que part l'ancien bisse de Bististafel (du moins, est-ce ainsi que je l'ai baptisé) qui prenait son eau dans le Bistibach, à 1930m. Il a été remplacé par une canalisation souterraine dont la prise d'eau a été installée 40m plus haut.
D'après la CNS de 1972, un autre bisse démarrait également à cet endroit pour alimenter l'alpage de Nanzerchäller, cette fois. J'en trouve difficilement la trace et arrive finalement à le suivre tant bien que mal, en traversant les pâturages de Ferrichhittji et de Nanzerchäller. Le bisse se jette ensuite dans un minuscule vallon qui rejoint la Gamsa.
Il me faut maintenant remonter jusqu'à Stockji (P.2103) en passant par Chäschini. C'est ensuite une longue traversée horizontale en tentant de suivre les traces d'un vieux sentier visiblement très peu utilisé. Celui-ci se perd après le P.2104 et je continue du mieux que je peux, entre pierriers instables, buissons de rhododendrons touffus et mélèzes biscornus. L'aventure, c'est l'aventure.
Mon projet était de franchir le Marchgrabe dans sa partie supérieure afin de rejoindre une sente se trouvant sur son versant nord mais le terrain était si gelé qu'une éventuelle chute n'aurait pu être enrayée. J'ai donc trouvé préférable de descendre prudemment le long de son versant sud et d'atteindre les ruines de Bummustafel.
De cet endroit isolé, il ne me restait plus qu'à suivre le sentier conduisant à Nidristi Alp, puis de profiter du raccourci rejoignant la route du Gibidumpass, en passant par Niwi Hitta et Finster Hittji. Tout cela, à la lumière de ma lampe frontale car la nuit était rapidement tombée. Cela m'apprendra à m'attarder !
Une bien belle journée ce fut !
Nanzerchäller, Ferrichhittji et Bististafel en 1930
Marchgrabe et Bummustafel en 1930
J'abandonne mon véhicule au parking de Giw (route payante, CHF 10.00 la journée) et rejoins le Gibidumpass en passant par la région de Sänntum, recouverte de givre en ce matin de novembre. Les canons et perches à neige sont déjà installés et n'attendent plus que l'or blanc.
Au col, je fais un petit détour par le "färricha" (enclos à moutons) qui a la particularité d'être monocellulaire. Ce qui signifierait en toute logique que le bétail n'appartient qu'à un seul propriétaire et n'a donc pas besoin d'être "réparti". Une hypothèse audacieuse s'il en est.
Bien qu'interdite à la circulation, j'emprunte ensuite la seule route offrant un accès carrossable à la Nanztal. Ce chemin de terre fait partie de l'inventaire des voies historiques du Valais et offre de superbes coups d'oeil sur le massif du Fletschhorn.
Arrivé au fond de la vallée, je traverse la Gamsa sur un robuste pont de bois et gagne rapidement l'alpage de Bististafel dont les bâtiments se chevauchent typiquement dans le sens de la pente pour bénéficier d'une protection mutuelle en cas d'avalanche.
C'est de là que part l'ancien bisse de Bististafel (du moins, est-ce ainsi que je l'ai baptisé) qui prenait son eau dans le Bistibach, à 1930m. Il a été remplacé par une canalisation souterraine dont la prise d'eau a été installée 40m plus haut.
D'après la CNS de 1972, un autre bisse démarrait également à cet endroit pour alimenter l'alpage de Nanzerchäller, cette fois. J'en trouve difficilement la trace et arrive finalement à le suivre tant bien que mal, en traversant les pâturages de Ferrichhittji et de Nanzerchäller. Le bisse se jette ensuite dans un minuscule vallon qui rejoint la Gamsa.
Il me faut maintenant remonter jusqu'à Stockji (P.2103) en passant par Chäschini. C'est ensuite une longue traversée horizontale en tentant de suivre les traces d'un vieux sentier visiblement très peu utilisé. Celui-ci se perd après le P.2104 et je continue du mieux que je peux, entre pierriers instables, buissons de rhododendrons touffus et mélèzes biscornus. L'aventure, c'est l'aventure.
Mon projet était de franchir le Marchgrabe dans sa partie supérieure afin de rejoindre une sente se trouvant sur son versant nord mais le terrain était si gelé qu'une éventuelle chute n'aurait pu être enrayée. J'ai donc trouvé préférable de descendre prudemment le long de son versant sud et d'atteindre les ruines de Bummustafel.
De cet endroit isolé, il ne me restait plus qu'à suivre le sentier conduisant à Nidristi Alp, puis de profiter du raccourci rejoignant la route du Gibidumpass, en passant par Niwi Hitta et Finster Hittji. Tout cela, à la lumière de ma lampe frontale car la nuit était rapidement tombée. Cela m'apprendra à m'attarder !
Une bien belle journée ce fut !
Nanzerchäller, Ferrichhittji et Bististafel en 1930
Marchgrabe et Bummustafel en 1930
Tourengänger:
ChristianR
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