Saaspass

Les Suisses sont en vacances et restent dans leur pays pour les passer... Pour un jour de semaine à la météo incertaine et sur un trajet pas forcément très connu, je fus étonné de croiser autant de randonneurs - en général en groupe, assez souvent avec des chiens d'ailleurs.

Je pars du terminus du bus postal venant de Glarus à Richisau (1135m). Là par contre, j'étais tout seul sur le dernier bout... Cela dit, il y a déjà du trafic non-pédestre sur le Pragelpass, en particulier des motos, pour être sûr de bien déranger avant 9 heures le matin. Heureusement, je suis le sentier et pas la route, et surtout je quitte rapidement le chemin principal pour le col en attaquant à Schwelaui (1350m) la montée assez directe sur le Saaspass.

Il fait lourd, mais le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Néanmoins, je transpire énormément sur ce "kilomètre vertical" et je commence à me battre avec les taons. Tout au long de la traversée de l'alpe de Saas, le sentier monte tout droit. En arrivant sur le col, il fait quelques zig-zags bienvenus. J'atteins le Saaspass (1896m) un peu en avance sur mon programme, donc je décide d'aller rendre une visite sur un sommet de la crête, au hasard le Lauiberg (2057m) sur la gauche.

A vrai dire, c'est parce que j'y ai vu un groupe, mais j'aurais sans doute dû essayer le Fläschenspitz sur la droite, pour plus de tranquilité. Comme je ne l'avais pas vraiment étudié, et surtout puisque la météo tournait un peu, je pense que j'ai bien fait. D'ailleurs, cela rendait un jeu de lumière magnifique sur la crête du Lauiberg. En redescendant, je contourne le Sihlseeli (1829m) - presqu'une source de la Sihl - par l'ouest pour éviter de retourner au col.

Le sentier est agréable en descente : tout d'abord herbeux et terreux, il comporte ensuite de longues dalles de calcaire après la Sihltalhütte (1591m)-  que je n'avais en fait pas besoin d'atteindre, ayant loupé une intersection. Ensuite, de larges marches supportées par des troncs d'arbre permettent de franchir 300m de dénivellé rapidement. Enfin, à partir des installations de tests de l'armée, ce sera du goudron.

Cette dernière partie est forcément la plus longue, mais je presse le pas car les taons deviennent très agressifs et ne me laissent pas de répit. Après le golf d'Ybrig, je décide de continuer jusqu'à Studen (892m) pour attendre le bus.